L'inceste ne peut être vu du dehors. Il n'a pas d'apparence particulière. Il ne se voit en rien. Il en est de lui comme la nature. Il grandit avec elle, meurt sans être jamais venu au jour, reste dans les ténèbres du fonds des temps. De toutes, les manières ou les formes de l'amour et du désir, il se joue. De toutes les sexualités diffuses, parallèles, occasionnelles, mortelles, il se joue de même. De son incendie il ne reste rien, aucune scorie, aucune comsommation, après lui la terre est lisse, le passage est ouvert. Ainsi pase par un après-midi de mars un jeune chasseur qui remonte le fleuve alors que les pousses de riz commencent à jaillir des sables. Il regarde une dernière fois sa souer et emmène son image vers les grandes caractes du désert.
Drama / Literatura Estrangeira