Georges Gusdorf


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Nascimento: 10/04/1912 - 17/10/2000 | Local: França

Après des études au Lycée Montaigne à Bordeaux, il entre à l'École normale supérieure (ENS) de Paris en 1933. Il suit en parallèle sa scolarité à la Sorbonne sous la direction de Léon Brunschvicg, dans les années 1930 - l'époque d'André Lalande et d'Émile Bréhier. En 1940, il est fait prisonnier avec son régiment dans le Loiret et passe toute la guerre dans différents camps de prisonnier, où on le déplace pour son refus de défendre la politique de Vichy. Il finit à Lübeck, en Allemagne du Nord. C'est durant ces années de détention qu'il fait l’expérience d’une sociabilité intellectuelle que sa carrière universitaire ne lui permettra plus, selon lui, de renouveler.

Après la guerre, entre 1945 et 1946, il prend la charge de répétiteur à l'ENS, préparant à l'agrégation de philosophie. Il y succède à Merleau-Ponty, et prépare à l'agrégation Althusser et Foucault. En 1948, il est nommé professeur à l'université de Strasbourg, occupant la chaire de philosophie générale et de logique. Il n'a alors publié, sous la direction de Gaston Bachelard, qu'une thèse, La Découverte de soi, matrice de ses futurs travaux sur la mémoire et rédigée au cours de sa longue captivité à Lübeck.

Gusdorf raconte que dans son camp de prisonniers, le milieu des officiers de carrière était favorable à Vichy, notamment aux thèses défendues par Jean Guitton et relayées un certain temps par Paul Ricœur1. Avec quelques-uns de ses camarades, il réussit à retourner les esprits. « C'est grâce à vous que nous avons pu rentrer la tête haute », lui a dit après la guerre un officier prisonnier avec lui2. La captivité a également été l'occasion pour Georges Gusdorf de s'intéresser à un genre qui d'ordinaire ne tente pas les philosophes, l'autobiographie. Admirateur de la Geistesgeschichte (de) et de l'école critique fondée par Wilhelm Dilthey ainsi que de l'Histoire de l'autobiographie de Georg Misch, le gendre de Dilthey, Gusdorf polémiqua en 1975 contre l'approche à son sens formaliste de Philippe Lejeune et de son pacte autobiographique3. Georges Gusdorf reste attaché à une vision lucide de l’homme, qui est conditionné par son corps et le monde dans lequel il vit, mais qui est aussi capable de se détacher de ce déterminisme et de produire des œuvres où se manifeste sa liberté. Ces œuvres ne peuvent être réduites à des schémas formels, elles expriment un être personnel et avec lui tout un univers que l’on ne pourra jamais dévoiler entièrement et qui varie en fonction des individus, mais aussi des époques4.

De 1966 à 1988, il publie chez Payot les quatorze volumes d'une vaste recherche encyclopédiste, Les sciences humaines et la pensée occidentale2. En 1968, peu en phase avec la révolte étudiante, il s'exile à l'université Laval, située à Québec, mais revient à Strasbourg, une fois le calme revenu. Georges Gusdorf affirme avoir en quelque sorte prévu l'explosion dans son ouvrage L'Université en question, paru en 19642.

Georges Gusdorf a également enseigné à l'Université du Texas à Austin et à HEC Montréal. Une rue fut baptisée en son honneur sur la commune de Strasbourg en 2011.

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