COMMENT J'AI PLAQUÉ MON BOSS

RÉSUMÉ
Après dix années de bons et loyaux services aux commandes de son job, Molly n’en peut plus. C’est plus fort qu’elle, elle rêve de Liberté avec un grand L. Elle ne veut plus échanger son temps contre de l’argent et rester coincée dans, ce qu’elle nomme, la « foire d’empoigne ».
Devant cette idée qu’elle semble traîner comme un boulet au pied, ses proches s’interrogent : après avoir bâti une carrière enviable, cette ingénue veut tout plaquer pour être libre ? Ne l’est-elle pas déjà ? Mais qu’est-ce que c’est, « être libre » ?

Vous suivrez, ainsi, le parcours de Molly : de croyances populaires en prises de conscience, en passant par la découverte de la puissance de l'Univers, de la pensée positive et de la loi d'attraction, quelle vie choisira-t-elle de suivre ? Et vous, quelle vie choisirez-vous ?

EXTRAIT DU PREMIER CHAPITRE :
— Au moins, tu as toujours un score de vie de 88/100, toi. Moi, je plafonne à 69 depuis des lustres. Tu parles d’une réussite… Mais je suis bloquée, tu vois ? Avec un ado à charge et l’appartement qui me coûte un bras, je peux rien faire. Je bosse comme une folle et je suis à découvert le quinze du mois. J’aimerais qu’il y ait une solution, mais y en a aucune, ma vieille. J’ai les deux pieds dedans. Pourtant, j’ai tout bien fait comme on m’avait dit. J’ai suivi le chemin indiqué, tu vois, celui avec les gros panneaux clignotants. J’ai fait des études pour avoir un bon boulot, bien payé, tout comme on m’avait dit. Et pour quoi au juste ? Pour ne pas avoir de quoi payer mes factures, sous prétexte que j’assume mon fils seule ?
— Attends, qu’est-ce que tu as dit ? la coupa, soudain, Molly.
— Quoi ?
— Tu as dit, on m’avait dit ?
— Hein ?
— Tu disais, j’ai tout bien fait comme on m’avait dit. Mais qui t’a dit ? C’est qui on ?
— Heu…
Silence de Rachel.
— Rachel ?
— Eh bien, heu… tu sais bien. On m’a dit, quoi. C’est ce que tout le monde fait. On, c’est personne en particulier. On, c’est tout le monde, quoi. Tu comprends ?
Silence de Molly.
— Molly ? T’es là ?
— Oui… j’dois t’laisser.
— Mais, enfin ! Il est que 19 h 10. Il nous reste encore cinquante minutes.
— Désolée. J’te rappelle demain.
— Mais non, enfin, demain c’est vendredi. Tu te souviens pas ? C’est moi qui appelle le vend…
Bip bip bip…
Molly laissa couler son téléphone au fond de la baignoire et fixa, le regard absent, la flamme dansante de la bougie.
— Bordel… je m’suis fait avoir comme une bleue.

Autoajuda