'C'est moi qui remplace la peste', s'écriait Caligula, l'empereur dément. Bientôt, la 'peste brune' déferlait sur l'Europe dans un grand bruit de bottes. France déchirée aux coutures de Somme et de Loire, troupeaux de prisonniers, esclaves voués par millions aux barbelés et aux crématoires, 'La Peste' éternise ces jours de ténèbres, cette 'passion collective' d'une Europe en folie, détournée comme Oran de la mer et de sa mesure. Face aux souffrances comme à la mort, à l'ennui des recommencenments, 'La Peste' recense les conduites ; elle nous impose la vision d'un univers sans avenir ni finalité, un monde de la répétition et de l'étouffante monotonie, leurs ombres portées et leurs réactions aux défis de l'existence.
Literatura Estrangeira