Il y a deux Paul Valéry. Lauteur classique, poète dÉtat, un brin énigmatique, que tout le monde connaît sans lavoir lu et il y a le sacripant drolatique, lanar espiègle, le gamin salace aux mauvaises pensées, « lesprit le plus méphistophélique de notre littérature ». Sans parler du coureur et du farceur. Deux faces dune même médaille, le prévisible et limprévu, le bienséant et le frondeur, le sentencieux et le narquois. Lété sied à Paul Valéry, ce solaire impertinent, ce méditerranéen qui nous enjoint de courir à Londres pour en revenir vivant. Non seulement parce quil est né à Sète en 1871 mais aussi parce que toute son oeuvre est bercée par le sud, la Corse, lItalie et la Méditerranée. Noublions pas quil est lauteur de luniversel Cimetière marin. Il y a un Paul Valéry en maillot de bain, un homme du trait, du brillant, de léclat, du paradoxe et du charnel.