Depuis la conception vitaliste de l« économie animale » en biologie et le travail spécifiquement philosophique de Sigmund Freud, l« économie psychique » désigne les tensions qui sobservent entre laffirmation pulsionnelle et les impératifs sociaux, moraux et anthropologiques qui sinterposent pour la censurer. Or, les structures sociales qui, jusquà il y a peu, assuraient encore lorganisation de la personne et le refoulement des pulsions ont disparu. Nous sommes désormais contraints de trouver en nous-mêmes dautres modalités dorganisation, et lancienne personnalité qui se sentait perpétuellement en dette envers la société a cédé la place à un individu qui tend à croire que tout lui est dû. Alain Deneault décrit cette évolution de léconomie psychique qui, bien quétrangère aux sciences économiques, a été récupérée par ces dernières et par leurs domaines régionaux que sont le marketing et le management. Ce quatrième opuscule du feuilleton « Les économies » se termine par une « césure » dans laquelle lauteur répond à quelques détracteurs vivant mal le sort que son travail fait subir aux « économistes » et à ceux qui les suivent.